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Soutenance de la thèse de Florent Acotchou

Publié le 10 décembre 2013

Soutenance de la thèse de Florent Acotchou, doctorant du REV-CIRCEFT, sous la direction de Marcel Pariat, professeur en sciences de l'éducation (UPEC).

Date(s)

le 19 décembre 2013

A 9h
Lieu(x)
UPEC
Bâtiment La Pyramide
Salle des thèses (521)
80 avenue du Général de Gaulle
94000 Créteil Cedex France
Métro Créteil l'Echat
Titre : "Autorité et pouvoir dans l’enseignement supérieur au Bénin : Analyse socio-anthropologique de la relation pédagogique."
 
Résumé : Les garants de toute culture ont toujours eu le souci de transmettre ses valeurs aux jeunes générations en vue de leur sauvegarde. Dans le domaine de l’enseignement en général, et de l’enseignement supérieur en particulier, outre les valeurs culturelles, sont transmis également des connaissances et des savoirs universels qui préparent au marché de l’emploi tout en structurant la personnalité des individus bénéficiaires des apprentissages.

L’organisation universitaire est, elle aussi, un construit social, et laquelle organisation est un assemblage de relations de pouvoirs que nouent les acteurs les uns envers les autres. Pour assurer cette mission et faciliter la communication du savoir et ainsi atteindre les objectifs de l’organisation, les enseignants sont ipso facto investis d’un pouvoir conféré par l’institution académique. Mais ce pouvoir ne trouve sa puissance et sa consistance que lorsque le détenteur incarne réellement l’autorité attestée non seulement par le modèle et la référence qu’il essaie de représenter aux yeux des apprenants mais aussi par ses compétences et la maîtrise incontestée de sa matière d’enseignement.

Toutefois, au Bénin, ce pouvoir tend à être exagéré par des enseignants qui, eux-mêmes sont fortement influencés par leurs cultures d’origine : détenteurs du savoir et donc « sachants », ils se considèrent comme des chefs traditionnels, des demi dieux à qui l’apprenant doit une totale soumission. Alors, nous sommes là dans un modèle de reproduction sociale amplement décrite par Pierre Bourdieu qui confirme le fait « le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc d’arbre en crocodile », selon les expressions de Seydou Badian. Ce qui signifie que malgré sa formation, ses qualifications et ses diplômes qui font de lui un « nouvel être », un être moderne, l’enseignant au Bénin aura toujours du mal à se séparer d’un fond culturel qui lui est propre et intrinsèque. L’apprenant est conscient que son être social de par sa future carrière est engendré par le savoir enseigné dont l’assimilation confère des diplômes.

Pour paraphraser Victor Hugo, je me permets de dire que chaque apprenant qu’on enseigne est un sujet, un acteur social qu’on gagne. Alors le savoir est monétarisé dans l’université choisie comme terrain d’enquête. Le développement de mon objet de recherche bénéficiera en effet d’un apport considérable de l’anthropologie sociale et culturelle, de la sociologie du pouvoir et de la pédagogie.

Mots-clés : Pouvoir, autorité, enseignement supérieur, Bénin, tradition, apprentissages, savoir, connaissances, pédagogie, anthropologie sociale et culturelle.

Composition du jury :
- Christine Fontanini, Professeure des Universités, Université de Lorraine (rapporteure).
- Rémi Hess, Professeur des Universités, Université Paris 8 (rapporteur).
- Claudine Dardy, Professeure des Universités, UPEC (examinatrice).
- Pascal Lafont, Maître de conférences, UPEC (examinateur).
- Jacky Lumarque, Professeur, Université Quisqueya-Haïti (examinateur).
- Marcel Pariat, Professeur des Universités, UPEC (directeur).

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Contact :
Marcel Pariat : pariat@u-pec.fr