L’optimisation de la performance sportive relève aujourd’hui en partie d’une problématique scientifique. En effet, les avancées technologiques offrent la possibilité d’analyser l’activité sportive au plus près de ses conditions réelles de pratique. Cette thèse de doctorat est réalisée dans le cadre d’une convention industrielle de recherche et de formation (CIFRE). Nous sommes dans une relation tripartite entre le laboratoire LIRTES, la Fédération Française de Handball et moi-même. L’objet de la recherche porte sur l’analyse des comportements pour tendre vers leur transformation via la formation. L’objectif est de comprendre les prises de décision des arbitres de handball en match et d’accompagner leur parcours de formation. Des modèles ont d’ores et déjà étudiés les prises de décisions en situations complexes et dynamiques en sport, mais nous nous interrogeons sur les dimensions vécues de l’action en contexte réel, et sur la subjectivité au sens de logique personnelle. Nous nous situons dans une approche techno-psychophénoménologique, où le point central est d’étudier l’activité des arbitres en contexte réel de compétition, dans des situations complexe et/ou urgente. Nous nous appuierons particulièrement dans notre travail sur l’articulation entre l’éclairage de l’approche technologique en STAPS (Bouthier & Durey, 1994) et celui de la psychophénoménologie (Vermersch, 2012). L’activité décisionnelle des arbitres dans un sport collectif à forte intensité est un phénomène complexe, où bon nombre de facteurs peuvent influencer les prises de décision (Plessner & Haar, 2006). Plusieurs modèles scientifiques seront analysés, ce qui permet de relativiser le poids respectif de chaque modèles théoriques, de situer leurs contributions respectives pour interpréter la complexité et la subjectivité dans les décisions en match. Ces différents éclairages théoriques seront source de complémentarité.