Séminaire transversal 1ère journée: "Quels terrains? Les multiples acceptions de la notion et son actualité"

Présentation
Les sciences sociales sont souvent caractérisées par leur empirisme et, en cela, distinguées des sciences humaines. Derrière l’empirisme, se profile le terrain, référence et gage de scientificité - mais de quels terrains s’agit-il et pour quel usage ? On ne saurait les réduire à des lieux…

En outre, les terrains ne sont pas seulement revendiqués, défendus, comme l’apanage d’une démarche anthropologique ou sociologique qualitative, ils sont aussi parfois tirés du côté de l’action. Cette notion de terrain, souvent employée dans le monde du travail, viendrait en définir la qualité, le caractère concret, voire la dimension opérationnelle en opposition au bureau ou plutôt à la bureaucratie. L’idée serait donc d’examiner quelques acceptions possibles de cette notion de terrain. Peut-on sans la dévoyer, dire que des documents sont aussi terrains de l’historien ou parfois du sociologue.

Celui-ci passe aujourd’hui le plus clair de son temps devant l’ordinateur. Les données numériques qu’il y puise tant quantitatives que qualitatives, les sources écrites qu’il y trouve (forum, échanges de points de vue) constituent-t-elles une forme de terrain particulier ? Quels en seraient les traits typiques et de quelles façons s’agencerait-il avec les terrains d’enquêtes plus classiques ? Cette thématique du terrain peut aussi être abordée dans le contexte des formations, le terrain s’y manifeste sous la forme du stage supposé concentrer les attributs du monde professionnel.

Pour cette journée les membres du LIRTES ont été sollicités pour faire part de leurs expériences originales de terrains mais aussi pour leurs contributions d’enseignants susceptibles de détecter des terrains inédits à travers les travaux de masters ou de doctorats.