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Séminaire "Les outils de la survie au prisme des résistances collectives"

Publié le 19 septembre 2012

3ème séance du séminaire "Zones frontières", organisé conjointement par Patrick Bruneteaux (CRPS), Cédric Frétigné (REV-CIRCEFT), Daniel Terrolle (LAVUE-AUS)

Colloque - Conférence
Colloque - Conférence
Date(s)

le 6 décembre 2012

De 13h30 à 16h
Lieu(x)
Salle de réunion du Centre de Recherche Politique de la Sorbonne (CRPS)
Université Paris 1, Panthéon Sorbonne
Entrée au 14 rue Cujas, 75005 Paris
L’intervention a pour but de démontrer l’existence d’un « art de vivre » dans des conditions marquées par la pauvreté et la marginalité, chez les habitants de deux quartiers profondément différents situés dans deux grandes métropoles à Paris et à Téhéran. 
Le premier, quartier d’Islamabad, est un ancien bidonville « durci », édifié à flanc de colline au centre de la ville de Karaj. L’auto-construit illégalement avec des matériaux de récupération, son existence administrative et son régime foncier ne sont pas encore tout à fait définis.
Dans la perception subjective des citadins, ce quartier s’élève au centre de la ville comme une « verrue » zigil. C’est donc un quartier pauvre, stigmatisé par la société et délaissé par l’État, malgré quelques efforts sporadiques d’amélioration.
À Paris le quartier de Saint Blaise est, quant à lui, le produit d’un aménagement urbain et d’une politique sociale conçus et menés par l’État, avec tous les aléas que les changements de politiques ont entraînés sur la durée; symbole de l’urbanisme des années 1970 ayant massivement détruit les îlots et les rues. La plus grande partie de sa population caractérisée par la fragilité, est placée par l’État dans des logements sociaux dont les habitants ne sont que les « usagers ».
Le premier, est un « survivant » du « laisser faire », le second un produit de l’État providence. L’objectif n’est pas de rapprocher les situations incomparables de ces deux quartiers, mais de comparer les stratégies des habitants dans leur condition commune et respective de précarité et de marginalité ; plus précisément de montrer à l’œuvre une compétence, un « art de vivre » producteur d’un ordre social viable, un mode de coexistence pacifique et dynamique.

Animateur :
- Daniel Terrolle, Maître de Conférences en anthropologie, Université Paris 8, LAVUE-AUS

Intervenant:
- Sepideh Parsapajouh, docteure en anthropologie et sociologie urbaine Université de Paris Ouest, Nanterre la Défense (Paris 10), Laboratoire SOPHIAPOL
Titre de l’intervention : toit sur toit : de la construction de l’abri à l’humanisation du
logement. L’exemple de deux quartiers populaires à Téhéran et à Paris.
Contact :
Daniel Terrolle : daniel.terrolle@orange.fr