• Recherche,

Séminaire "Les outils de la survie au prisme de l’auto-construction sauvage sur des friches urbaines"

Publié le 19 septembre 2012

4ème séance du séminaire "Zones frontières", organisé conjointement par Patrick Bruneteaux (CRPS), Cédric Frétigné (REV-CIRCEFT), Daniel Terrolle (LAVUE-AUS)

Adulte
Adulte
Date(s)

le 17 janvier 2013

De 13h30 à 16h
Lieu(x)
Salle de réunion du Centre de Recherche Politique de la Sorbonne (CRPS)
Université Paris 1, Panthéon Sorbonne
Entrée au 14 rue Cujas, 75005 Paris
À partir des récits des habitants des friches de la métropole parisienne et d’arrangements parfois minuscules et invisibles observés sur le terrain, il s’agit d’envisager les différents outils de résistance matérielle, sociale et symbolique que des personnes créent pour habiter la ville.
 
Les espaces en friche étudiés sont des terrains nus en attente d’aménagement et les résidus permanents des réseaux. Comment des personnes se logent-elles dans ces espaces imprévus pour l’habitation et impensés pour une quelconque activité ?
 
Il faut s’approprier l’espace, se fabriquer un toit pour s’abriter, inventer des solutions rusées pour les nécessités les plus rudimentaires de la vie quotidienne. Les espaces sont temporairement en friche, les durées varient selon les rythmes des entretiens et des contrôles plus ou moins visibles qui les accompagnent. Qu’ils soient publics ou privés, ce sont des propriétés. Les habitants s’y installent dans l’instabilité spatio-temporelle. Ils risquent une expulsion sans en connaître la date, et sont exposés aux pratiques illégales déployées pour les faire déguerpir.
 
Comment les installations matérielles dans leurs particularités révèlent-elles des adaptations insoupçonnées, liées aux expériences de vie dans les friches, à l’absence de droit et de reconnaissance, et à la fois des motivations en lien avec les situations singulières de chacun ?
 
Les espaces en friche de la ville sont les supports de formes de convivialité, d’accueil et d’entraide. S’ils laissent apparaître des traces de mise à l’écart, ils représentent aussi des ouvertures et peuvent permettre à certains citadins de se sentir chez soi dans la ville, mais dans une lutte permanente pour avoir un emplacement où demeurer.

Animateur :
- Patrick Bruneteaux, chargé de recherche au CESSP/Université Paris1

Intervenant:
- Anne-Claire Vallet, architecte, doctorante en anthropologie, EHESS/LAA
 Titre de l’intervention : ruser, détourner, bricoler, et autres outils de résistance des
habitants des friches de la ville
Contact :
Patrick Bruneteaux : patrick.bruneteaux@univ-paris1.fr